L'Avenir - Brabant Wallon 10 oct. 2020 Jean VANDENDRIES
Scène de violences familiales assez classiques, sauf que l’un des protagonistes est un chanteur connu et apprécié du grand public. L’alcool…
Vous l’avez lu dans notre édition du 12 septembre dernier. La journée du 23 octobre 2019 ne fut pas de tout repos pour les proches de Claude Barzotti. Celuici avait reçu durant la journée des sympathisants réunis dans un fanclub, d’autant plus exubérants que le confinement n’avait pas encore fait les ravages que l’on connaît.
On se doute bien que l’on n’avait pas consommé que de la menthe grenadine.
Toujours est-il que, le soir venu, sa fille Sarah qui, elle, n’avait pas bu d’alcool, fut quelque peu molestée par son compagnon Khmiri. Elle n’entendait pas se laisser faire et elle riposta donc « pour se défendre ». L’incident amena Claude Barzotti à intervenir de manière peut-être maladroite et en tout cas musclée puisqu’il tenait en main une bouteille qui, ainsi qu’il fut dit à l’audience, « explosa » sur la tête de sa fille.
Il se trouvait à l’extérieur de l’habitation. Il déclara ne se souvenir de rien aux policiers qui avaient été appelés par une voisine compatissante, laquelle avait aussi extrait de jeunes enfants du climat délétère dans lequel baignaient les lieux.
Il n’assistait pas à son procès, une absence couverte par certificat médical déposé par l’avocat Matthieu Danloy, lequel dédramatisa l’incident tout en faisant fleurir quelques sourires dans le chef des gens présents dans le prétoire en parlant des traces relevées sur le sol non en raison du sang des protagonistes mais d’une abondance de… jus de tomates !
Probation autonome
Le chanteur n’a jamais fait mystère de son addiction à l’alcool. Le jugement rendu à sa charge devrait le satisfaire, quoique…
La probation autonome qui lui est accordée pour deux ans signifie qu’il n’y a pas de condamnation à une peine mais qu’il doit se soumettre à des conditions à respecter, en l’occurrence se soumettre à un suivi psychologique et… ne plus consommer d’alcool. Un assistant de justice sera chargé de veiller au respect de ces conditions. Sa fille est acquittée et le compagnon de celle-ci bénéficie de la suspension du prononcé. ■
Claude Barzotti condamné à ne plus boire d’alcool
Ottignies-Louvain-La-Neuve: "La justice cherche à faire une affaire Barzotti"
Brabant wallonVincent Fifi Publié le
"Mes clients ont le sentiment que la justice cherche à faire une affaire Barzotti, a plaidé l’avocat du chanteur et de son beau-fils. Francesco aurait explosé une bouteille sur la tête de sa fille ? C’est vivement contesté ! Monsieur est une personnalité publique, qui a généré une certaine richesse par son labeur et qui veille sur ses proches. C’est un père et un grand-père aimant. Il a 66 ans, aucun antécédent de violence. "
NIVELLES
Barzotti, l’alcool, son meilleur ennemi
Publié le Sa 12-09-2020 J.Vd.
L’audience de vendredi a notamment été consacrée à l’examen d’une scène de violences familiales comme on en rencontre souvent.
À ceci près que le principal protagoniste est Barzotti, Francesco (sur son passeport) ou François (carte d’identité) ou encore et surtout Claude, son prénom de chanteur mondialement connu, l’interprète de tubes aussi porteurs que Le Rital, Je ne t’écrirai plus ou Madame.
Il l’a lui-même confié sur différents plateaux de télévision, lors d’interviews parlés ou écrits. «Tout le monde connaît ma maladie. Je suis un alcoolique.» Des cures, il en a fait en Belgique, en France, en Suisse, au Canada. Des rechutes, il en a connu tout autant. Et sa vie privée n’est pas qu’un long fleuve tranquille.
Témoin cette scène du 23 octobre 2019 en soirée avec, au centre de la mêlée, Claude, sa fille Sarah et Khmiri, le compagnon de celle-ci. L’absence du chanteur était couverte par certificat médical déposé par son avocat Matthieu Danloy.
Le déroulement des faits est sujet à caution, selon les dires des prévenus à charge desquels des coups ont été retenus, le témoignage d’une voisine qui avait soustrait de jeunes enfants de l’habitation et le constat des policiers.
Khmiri parle d’un simple «accident de parcours comme il s’en produit dans tous les couples». Sarah, la seule à ne pas avoir bu au cours de l’après-midi pourtant arrosée avec des membres du fan-club de son papa, reçut des gifles de son compagnon et elle riposta «pour se défendre».
Son père, qui se trouvait sur la terrasse et déclara aux policiers ne se souvenir de rien, surgit et, pour reprendre l’expression utilisée dans le prétoire, «fit exploser» sur la tête de sa fille la bouteille qu’il tenait en main.
Les policiers relevèrent la présence de sang dans la cuisine et le salon mais, selon l’avocat, il s’agirait surtout de… sauce tomate.
Le parquet n’insista pas trop. Il requit des peines de probation autonome pour les deux hommes et la suspension du prononcé pour la femme. Jugement le 9 octobre.