Arenberg par claudeesteve
Né en 1969 à Denain, Vincent Handrey a habité quelques années à Douchy-les-Mines. Depuis ses trois ans, il vit à Onnaing avec sa femme et son fils. Au début des années 90, il a travaillé – peu de temps – dans le secteur bancaire, dont il a démissionné pour vivre de sa passion… et de ses droits d'auteur, fruits notamment de collaborations avec C. Jérôme (l'interprète de « Kiss Me » fut témoin de son mariage, à Onnaing) et Didier Barbelivien. Aujourd'hui, en parallèle de ses activités artistiques, il enseigne la musique dans un collège privé de Denain.
L'auteur-compositeur et la troupe
d'« Arenberg »
touchent le cap de la centième
représentation de la comédie musicale
dimanche 22.04.2012, 05:02 - La Voix du Nord
Vincent Handrey et ses partenaires d'«Arenberg» se sont produits, jeudi, sur la scène du théâtre Sébastopol.
Suite de notre rubrique dominicale dédiée à des personnalités de la région qui ont marqué l'actualité.
Aujourd'hui, Vincent Handrey, qui « a la chance » de vivre de ses chansons depuis plus de vingt ans. En février 2001 à Wallers, il a créé Arenberg, une comédie musicale autour de la mine dont la centième représentation était prévue jeudi au théâtre Sébastopol à Lille. Finalement, le compteur est resté bloqué à 99 car une seule des deux représentations prévues a été maintenue.
Mais l'auteur-compositeur - et chanteur - valenciennois est conscient de sa veine. En dix ans, la comédie musicale qu'il a signée en hommage à son grand-père maternel, mineur à la fosse Saint-Marck d'Escaudain, a fait le tour de la région, entrant au patrimoine de la culture populaire. Populaire... le mot convient parfaitement à Vincent Handrey qui ne renie pas le qualificatif. « Quand l'idée m'est venue de ce spectacle inspiré de l'histoire de la fosse de Wallers, j'avais pour seule ambition d'écrire des chansonnettes, avec des musiques faciles à retenir et des textes simples. » Pari gagné puisque depuis le 16 février 2001 - date à laquelle la salle des fêtes d'Arenberg a connu la première représentation avec le seul soutien de la municipalité de l'époque -, quelque 200 000 spectateurs ont déjà repris en choeur l'incontournable Galibot, tu seras galibot... Juste avant cette belle aventure minière, Vincent Handrey songeait pourtant à retrouver le secteur bancaire, dont il avait démissionné dix ans plus tôt « pour me consacrer entièrement à ma passion pour la musique ». « À 17 ans, par hasard, j'avais rencontré Jean Albertini et Didier Barbelivien qui ont été séduits par ce que je faisais », se souvient-il. Après deux premiers disques, à la diffusion confidentielle, le déclic avait fini par se produire via C. Jérôme. « En 1990, j'ai écrit ma première chanson avec lui, quand j'étais sous les drapeaux à la musique du 43 e régiment d'infanterie », s'amuse l'Onnaingeois.
« Avec le coeur »
De nombreuses autres suivront, ainsi que des refrains pour Claude Barzotti et Didier Barbelivien. L'ensemble de ses droits d'auteur lui offrent alors le « rare privilège » de vivre de sa passion. Un an après la mort de l'interprète de Kiss Me, et alors qu'il se demande si « ce conte de fées » ne va pas prendre fin, Vincent Handrey songe à un spectacle pour rendre hommage aux mineurs. Bonne pioche ! Suivront deux autres comédies musicales au succès plus éphémère : Kiss Me, puis Don Camillo chez les Chtiset un spectacle de chansons Ah qu'est-ce qu'on est bien dans le Nord.
Certes, depuis cette année, et pour compléter ses revenus de la SACEM, Vincent Handrey a bien dû prendre un poste de prof de musique. Mais ce « si modeste spectacle », joué « avec le coeur », a franchi un palier. Enfin, presque... car a défaut d'avoir eu lieu au théâtre Sébastopol, rendez-vous est pris le 15 juin, à 20 h, aux Arènes de Petite-Forêt, dans le Valenciennois. •
FRANÇOIS GÉRIN
**************************************************
Avec sa comédie musicale
« Arenberg »
Vincent Handrey a eu de la veine
samedi 14.04.2012, 05:02 - La Voix du Nord
Dans cette saga, le petit-fils de mineur a (aussi) voulu rendre hommage à son grand-père maternel.
Si en avril 2001, quelqu'un avait parié avec lui que son ode au monde de la mine atteindrait la centième, l'auteur-compositeur (et interprète) n'aurait sans doute pas misé beaucoup.... Lancée au départ pour « trois ou quatre représentations », la comédie musicale de Vincent Handrey franchira pourtant ce cap, jeudi, au théâtre Sébastopol de Lille. « C'est totalement inespéré », admet son créateur, qui n'en revient pas de la chance qu'il a d'avoir déjà pu attirer quelque 200 000 spectateurs.
PAR FRANÇOIS GÉRIN
fgerin@lavoixdunord.fr PHOTO DIDIER CRASNAULT
Surtout, ne dites pas à Vincent Handrey qu'avec Arenberg il a signé là le chef-d'oeuvre absolu ou la comédie musicale de référence. Il ne vous croirait pas... L'artiste d'Onnaing - natif de Denain, il y habite depuis ses 3 ans - n'est pas du genre à se prendre pour ce qu'il n'est pas. Pas du tout. « Pour cette histoire authentique, inspirée de l'histoire de la fosse d'Arenberg, je suis parti d'emblée sur un spectacle modeste, avec des chansons populaires : des musiques faciles à retenir et des textes simples », résume l'auteur-compositeur. Dix ans plus tard, son Galibot, tu seras galibot est régulièrement repris dans des spectacles scolaires de fin d'année. Et les spectateurs ne tardent jamais à frapper dans les mains au bon moment quand résonnent les premières notes du spectacle. « Dès qu'on entend le public rythmer la musique, on sait que, dans la salle, se trouvent des habitués », s'enthousiasme celui qui interprète Gueule noire.
Un succès populaire... Vincent Handrey n'en demande donc pas davantage... « Ceux qui viennent voir ce spectacle ne s'attendent pas à une scénographie bourrée d'effets lumineux ou spéciaux qui en mettent plein la vue », relève-t-il. Le créateur d'Arenberg sait que ceux qui se sont déplacés au gré des quatre-vingt-dix huit représentations précédentes viennent pour « se souvenir, s'émouvoir, rire et pleurer. Mais surtout chanter et reprendre en choeur les refrains populaires et se balancer bras dessus bras dessous à l'image des gens du Nord ». Et il n'en sera pas autrement ce jeudi pour ce qui pourrait bien signer la fin d'Arenberg dans la région. « Ici, on a fait le tour de la plupart des salles », observe Vincent Handrey. Le spectacle va sans doute continuer à tourner, « dans d'autres régions » mais sous l'appellation - plus "parlante" - des Enfants de la mine.
En attendant, la troupe (dont certains sont de l'aventure depuis le début) est bien décidée à faire la fête pour ce « dernier grand rendez-vous à Lille.... » que l'auteur voit déjà comme « un moment magique qu'on voudrait faire partager ». Les douze artistes* ont ainsi préparé quelques surprises. Comme à chaque spectacle qui, du coup, ne ressemble jamais totalement au précédent.
Là est peut-être aussi la clé du succès... • ?
Seront sur scène autour de Vincent Handrey : Jean-François David, Mary T, Dorothée Bia, Fabio Cazano, Lorenzo Caminotti, Willy Lesaffre, Ophélie Vicart, Amélie Simon, Didier Baliany, Bruno Samarcq et l'inusable récitant, René Lukasiewicz, qui a aussi participé à la genèse de ce spectacle.
Vincent Handrey et ses comédiens vont fêter les dix ans d'« Arenberg » à Wallers
samedi 01.10.2011, 05:28 - La Voix du Nord
«Les Enfants de la mine» sera joué le vendredi 21 octobre, à la salle des fêtes de Wallers.
Dix ans déjà que la comédie musicale « Arenberg » a été créée à la salle des fêtes de Wallers. Pour fêter cette décennie de succès, Vincent Handrey et les membres de sa troupe reviennent à Wallers pour une soirée anniversaire riche en émotion et en surprises.
PAR VÉRONIQUE BERTIN
Quatre-vingt-seize représentations. Plus de deux cent vingt mille spectateurs. Un CD et un double CD vendus à plus de trente mille exemplaires. Un livre paru en 2009. Depuis dix ans, Arenberg surfe sur la vague du succès. Tout a commencé un beau jour de 2001. Après le décès de C.
Jérôme, Vincent Handrey s'est retrouvé désoeuvré et a eu l'idée et l'envie d'écrire une comédie musicale sur le monde de la mine, « un hommage à mes racines et au monde des mineurs ». « J'étais parti pour trois ou quatre représentations avec de modestes moyens », se souvient-il. La première s'est jouée à guichets fermés. Et, depuis, Arenberg a été joué un peu partout dans la région et sur de grandes scènes comme le Zénith de Lille ou le Sébastopol toujours à Lille. Quelques jours après l'arrivée du Tour de France, en juillet 2010, la comédie musicale a aussi été produite sur le site minier d'Arenberg, en version son et lumière. Dix ans plus tard, Bruno Kpoczynski, le producteur du spectacle, a eu envie « de faire la fête là où tout a commencé ». Et une seule représentation risque fort de ne pas être suffisante. Le maire de Wallers et la société de production ont déjà été sollicités pour des places. « Arenberg, c'est notre comédie musicale. Elle fait partie intégrante de la vie de la commune. Quand on vante Wallers, on évoque Germinal, le Tour de France et Arenberg. C'est une belle vitrine », note Salvatore Castiglione, le maire de Wallers.
Pour passer le cap de la première dizaine et sortir des frontières de la région, Arenberg a été rebaptisé Les Enfants de la mineet une nouvelle affiche a été réalisée. Depuis dix ans, Vincent Handrey n'a eu de cesse d'enrichir la comédie musicale. Seize titres au départ, quarante et un aujourd'hui et même un quarante-deuxième pour la soirée anniversaire. La semaine prochaine, il enregistre en studio Les Enfants de la mine. Au fil du temps, le spectacle a évolué enrichi par la présence de René Lukasiewicz, « un sacré acteur » dixit le producteur et l'auteur. Depuis le début, il y a aussi Didier Baliani, « un des piliers », le « cascadeur du spectacle » : « Depuis dix ans, je n'ai pas eu de lassitude. Vincent m'a créé un personnage sur mesure. » Willy Lesaffre est arrivé en 2003 pour être la doublure de Vincent Handrey. Il n'a jamais eu cette chance mais au départ d'un comédien, il a repris le rôle de l'abbé. Il est l'un des seuls de la troupe à être amateur mais de l'avis de tous, ça ne se voit pas.
D'Arenberg, Vincent Handrey sait que les spectateurs retiennent trois choses : la voix de Dorothée Bia « inégalable », le personnage de l'abbé Sainte-Barbe et la chanson Galibot. Le producteur, lui, se rappelle une séance pour des collégiens, « je pensais qu'on allait se faire siffler », et finalement « les mômes sont repartis en sifflant Galibot. » L'auteur-compositeur, « premier surpris par le succès d'Arenberg », constate que des chansons de l'album font désormais partie du « patrimoine folklorique régional ». Il est fier que des chorales reprennent des titres de la comédie musicale pour leurs spectacles de fin d'année. Et que des comédiens aient fait carrière depuis. Le meilleur exemple ? Dorothée Bia. •