Une exposition retrace 50 ans de la vie à Court-Saint-Etienne, de 1950 à 2000
18 septembre 2017
Avec le tout nouveau quartier Court Village, le visage de Court-Saint-Etienne est en train de changer fortement. Mais comment vivait-on dans cette commune auparavant ? Les membres du CHAF, le Cercle d'Histoire, ont voulu répondre à cette question. Après une première exposition consacrée à la période 1900-1930, ils ont rassemblé leurs souvenirs allant de 1950 à 2000. Ils retracent 50 ans de vie à Court.
L'empreinte d'Henricot
Cette période de 50 ans fut tout d'abord très influencée par les Usines Henricot. "C'est Henricot qui a fait de Court-Saint-Etienne un endroit où il y avait 2000 à 3000 ouvriers. Les premiers qu'on est allé chercher, ce sont les Italiens. Ensuite, les Marocains. Cela faisait vivre tous les bistrots et les commerces. Quand l'usine a fermé, pas mal de choses ont disparu", retrace Josiane Lurquin, la présidente du CHAF. De nombreux magasins de l'Avenue de Wisterzée ont ainsi du fermer leurs portes.
Court-Saint-Etienne et ses personnalités
L'exposition s'attarde aussi sur le folklore, les festivités et les personnalités de la commune durant cette période. "Il y a eu le 150ème anniversaire de la Belgique organisé à Court-Saint-Etienne, mais aussi Radio Stéphanie, l'aide aux villages roumains, d'autres associations. Au niveau des personnalités, on peut retenir Michel Duboisdenghien, décédé en 1997, qui était président de Radio Stéphanie et avait organisé les festivités pour les 150 ans de la Belgique. Mais il n'y a pas que lui, il y a eu d'autres personnes importantes à Court-Saint-Etienne !" Comme par exemple le chanteur Claude Barzotti, qui n'est évidemment pas oublié dans l'exposition. On pourra entendre ses chansons sur une ancienne platine, l'un des nombreux objets d'époque rassemblés par les membres du CHAF.
L'eau arsenicale
Mais on découvrira aussi des histoires étonnantes. Court-Saint-Etienne fut ainsi, un jour, une ville d'eau. "Libouton était un personnage important au 17ème ou au 18ème siècle. C'est lui qui construisit le home pour personnes âgées qui porte son nom. On y trouvait une pompe à eau. A un moment, on a remarqué que les pensionnaires se portaient de mieux en mieux, ce qui attira un Goblet d'Alviella et un Boël. Ils se sont dit qu'ils pourraient peut-être faire de Court-Saint-Etienne une ville d'eau ! On a donc mis en bouteille de l'eau, qui fut expédiée un peu partout. Mais cette eau arsenicale contenait évidemment de l'arsenic. Et à un moment, on a constaté que certains habitants mouraient sans explication. Conclusion, on a du arrêter et Court ne fut jamais une vraie ville d'eau", raconte Josiane Lurquin.
Jusqu'au 30 septembre
Pour découvrir cette anecdote et bien d'autres, vous pouvez parcourir l'exposition jusqu'au 30 septembre. Elle est accessible le week-end pour le grand public et la semaine pour les écoles.