PHOTOS Philippe Moussette
Le retour de nos Idoles édition 2013 où nostalgie et émotions sont au rendez-vous !
Parrainé par l’un des plus grands auteurs-compositeurs-interprètes de la francophonie, l’unique Jean-Pierre Ferland, c’est un spectacle grandiose et à grand déploiement qui a eu lieu, devant une foule conquise du début à la fin.
Avec Sonia Benezra, toute en beauté, à l’animation, nous avons eu droit à d’immenses élans d’amour de sa part pour tous ses invités, ainsi que des présentations très élogieuses pour chacun d’eux.
Accompagnés de plusieurs musiciens sur scène, sous la direction de Daniel Piché, et de trois choristes (Lorraine, Dominique et Catherine), les artistes invités ont défilé sur scène à tour de rôle, pour interpréter pour la plupart deux chansons chacun, et parfois même un medley de leurs plus grands succès.
Par la suite, c’est Claude Barzotti, toujours aussi charmant et élégant, qui a chanté Mais où est la musique, Madame et son fameux Rital. Bien qu’il était rendu environ 22 h 45, après plus de 3 heures de spectacles, les gens étaient encore debout, à chanter, à danser même pour certains dans les allées sur le parterre, à se laisser charmer par son sourire, son regard tendre et sa voix distincte et chaleureuse.
À 19 h 30, c’est Patrick Zabé qui a entamé le spectacle et a donné le ton de la soirée en faisant lever debout, tout le monde pour chanter et danser la chorégraphie avec lui de sa chanson fétiche Agadou. Ensuite, il a enchainé avec Senor Météo, avec les choristes qui lui répondaient en chœur. Une prestation d’à peine deux chansons, mais les gens étaient déjà debout pour applaudir chaudement son retour.
Ensuite, ce fut le tour d’Emmanuelle, celle qui a rencontré un jour Stéphane Venne et pour qui tout a changé à ce moment-là. Ce fut un réel plaisir pour moi d’entendre et de voir à nouveau cette idole de ma jeunesse qui nous a interprété deux grands succès Le monde à l’envers et la pièce qui est redevenue fort populaire avec Star Académie par les années passées Et c’est pas fini. Malgré les années, je trouve que cette grande dame de la chanson a toujours autant de voix et une belle présence sur scène. Pour moi, Et c’est pas fini demeura à jamais la chanson d’Emmanuelle!
Puis, le public du Colisée est venu se faire parler d’amour par un Français qui a toujours su charmer et séduire son public par le passé, Claude Michel. Encore très bel homme, Claude Michel a repris deux de ses grands succès de l’époque Mal d’amour et Une histoire d’amour. Entre les deux chansons, Claude nous a tous émus en nous racontant qu’il avait hésité à venir au Retour de nos Idoles, car il avait un peu peur, après tant d’années, de pouvoir encore plaire à son public. Et c’est finalement son amour pour le public qui l’a finalement décidé de faire le premier pas pour venir. Et il semblait énormément heureux d’avoir pris la bonne décision.
Par la suite, Shirley Théroux est venue nous présenter la chanson Peut-être qui se trouve sur son tout nouvel album sorti en mars dernier Entre Brel et moi. Cette chanson m’a donné mes premiers frissons de la soirée. On peut dire que sa voix n’a rien perdu de sa puissance, de sa clarté, de sa chaleur au fil des ans. Cette chanson Peut-être lui va à ravir, de même que l’élégance de ses vêtements… Une vraie grande dame qui dégage autant de talent après toutes ses années! Naturellement, Shirley ne pouvait pas faire autrement que d’interpréter son hymne national, C’est beau un homme pour terminer sa prestation.
Puis, après 30 ans d’absence, le prince du disco français, Patrick Juvet, est venu faire revivre la fin des années 70 avec ses succès Les bleus du cœur et surtout son immense succès Où sont les femmes. Pour cette chanson, il a demandé à toutes les femmes qui le voulaient de venir danser sur scène avec lui. Et les dames ne se sont pas laissées prier pour y aller. Une trentaine de femmes ont pris d’assaut la scène et Patrick, tout en chantant avec les choristes, y est allé de quelques pas de danse avec plusieurs de ces femmes et certains ont même eu droit à un baiser sur la joue. Toujours aussi charmeur ce Patrick.
Après s’être bien dégourdi les jambes, ce fut au tour d’Angèle Arsenault, qui malgré un mal de gorge terrible, a tenu à venir chanter ses plus grands succès. Et elle ne nous a pas déçues. Au piano, elle nous a fait un medley de : De temps en temps moi j’ai les bleus, Moi je mange et Je veux toute la vivre ma vie. On sentait bien que sa voix ne pouvait pas aller à son maximum, mais elle a su nous faire revivre de bons moments de nostalgie et les gens ont chanté avec elle avec beaucoup d’enthousiasme. Elle a terminé sa prestation avec cette magnifique balade Y a une étoile pour vous, pendant laquelle, une pluie d’étoiles en papier est tombée du ciel (du plafond) sur les gens du parterre. Avec l’éclairage fort bien présenté, cela donnait vraiment l’impression d’être devant un ciel étoilé qui dégringole sur le parterre. Sublime! Pas surprenant que les gens étaient debout après cette magnifique interprétation.
Ensuite, Chico et les Gypsie sont venus ramener le soleil avec leurs sept guitares et un medley de leurs plus grands succès comme Bamboleo, Djoba, Volare et Marina. Les gens étaient debout. Ils dansaient et chantaient au rythme de cette musique latino entrainante. Ils ont terminé avec une reprise de la chanson de Charles Aznavour La bohème, sauce endiablée et rythmée La Bohémia.
Enfin, pour terminer la première partie, c’est Michèle Richard, toute de noir brillant vêtue, qui est venue nous présenter une série de ses plus grands succès dans un medley très impressionnant. Je suis libre, Quand le film est triste, Reste avec lui, J’entends siffler le train, Ça va je t’aime, La plus belle pour aller danser, J’écoutais la mer, A la fin de la soirée, Les boites à gogo, et Je survivrai. Pendant près de 20 minutes, on a pu voir Michèle Richard dans son élément, avoir autant de plaisir à chanter que le public à l’écouter. Elle a bien raison de dire que la scène c’est sa vie. On a pu voir son bonheur total d’être là, et de savourer chaque moment, tout en donnant à son public le meilleur d’elle-même. Elle a terminé cette première partie avec cet hommage à son père J’entends son violon.
Après 30 minutes d’entracte, ce fut l’invité-surprise de la soirée, Paul Daraiche qui est venu chanter Perce les nuages en hommage à Pier Béland (1948-2013), alors que des images de Pier défilaient sur l’écran géant derrière lui. Puis, Paul a introduit le prochain invité, un ami à lui, Dick Rivers qui a interprété un medley de ses plus grands succès, accompagné de Christian Turcotte à la guitare en plus des autres musiciens sur scène. Jericho, Viens tout connaître, C’est pas sérieux, Je ne suis plus rien sans toi, Reviens-moi, et Viens me faire oublier. Dick a mentionné qu’il était très ému, car la première fois qu’il est venu au Canada, c’était à Québec, au Colisée, qu’il a chanté, alors cela lui fait énormément plaisir de revenir à ses premiers amours du Québec. Il a même dit qu’il aimerait bien venir faire un tour à Québec en 2015, lorsque le nouveau Colisée sera construit. En attendant, Dick a annoncé qu’en février 2014, il sera en tournée pour un mois à travers le Québec, et naturellement à Québec également. Il a ensuite chanté en duo avec Paul Daraiche la pièce Quand les blés seront levés. Un beau duo à mon avis, car ces deux voix vont très bien ensemble. Pas surprenant alors de voir ensuite, Mario Pelchat, le producteur de l’album de Paul Daraiche, de venir donner une plaque commémorative à Dick Rivers pour le disque platine (plus de 100,000 copies vendues).
Par la suite, Jean-Pierre Ferland, est venu chanter deux de ses grands succès, Je reviens chez nous et Le petit Roi. Toujours aussi charmeur, Jean-Pierre a raconté qu’il y avait au spectacle de l’après-midi (vendredi le 3 mai), une dame (Anna-Marie Gaudreault-Bolduc) qui fêtait ses 100 ans et il était ravi qu’elle veuille fêter cela à son spectacle. Il lui avait acheté des fleurs, et il a tenu à dire qu’il la trouvait très ragoûtante!! 100 ans et toujours très belle et coquine en plus! On comprend, juste à ces mots pourquoi il est reconnu comme le plus grand charmeur de ses dames! Assurément, les gens ont chanté avec lui et c’est l’ovation debout que le public lui a réservée à la fin, comme pour tous les artistes d’ailleurs au cours de cette deuxième partie de spectacle.
Puis, ce fut un de mes moments préférés de la soirée, de revoir Nicole Croisille, cette grande dame toujours aussi douce et élégante, qui nous a interprété un medley de ses succès Téléphone-moi, parlez-moi de lui et cette pièce qui m’a procuré mon deuxième frisson de la soirée Les uns et les autres. Puis, elle a surpris tout le monde en reprenant son succès phénoménal qu’elle avoue avoir chanté pour la première fois au Québec et qui a été apprécié unanimement dès la première écoute Une femme avec toi, cette pièce dont la montée de voix en aiguë est des plus difficiles à réussir. Mais, même si elle n’atteint pas les notes aussi hautes qu’avant, on peut dire que cette grande chanteuse a réussi un tour de force avec cette chanson, en l’adaptant pour sa voix d’aujourd’hui et en s’accompagnant merveilleusement des choristes. Cette femme a une voix angélique extraordinaire, puissante et une montée que peu de chanteuses peuvent atteindre! Ouf!
Ensuite, ce fut au tour de Tex Lecor de venir nous faire une petite visite, avec toute la simplicité qu’on lui connaît. Il nous a interprété Lucille, cette reprise en français du succès de Kenny Rogers. Et il a fait chanter les gens avec son légendaire frigidaire. C’est vraiment un cadeau pour ces idoles autant que pour le public de revivre tous ces grands succès. Il ne faut pas se le cacher, ces retours dans le temps, de nostalgie et d’émotions sont des moments magiques autant pour les artistes que pour le public.
Pour clore la soirée, c’est avec ses sept propres musiciens en plus de ceux déjà sur scènes que Michel Fugain est venu casser la baraque avec ses immenses succès qui ont bercé ma jeunesse et qui m’ont à nouveau réchauffé le cœur. Avec Attention mesdames et messieurs et La fête, on a eu l’impression que le spectacle ne faisait effectivement que commencer… à nouveau. Malheureusement, vu l’heure tardive, certaines personnes plus âgées ont décidé de quitter la salle. Sauf que, ceux qui sont restés, se sont tous levés pour chanter et danser avec ce boute-en-train plein d’énergie. Il a interprété Belle histoire, Fais comme l’oiseau, Bravo monsieur le monde, les gentils, les méchants, pour terminer avec Chante… Et c’est ce que les gens ont fait… chanter et se remémorer de magnifiques souvenirs. Quelle belle manière de terminer la soirée!
Dick Rivers
On peut dire que la troisième édition du retour de nos idoles fut un royal succès. Et pour ceux qui voudraient vivre cette expérience, il reste peut-être des billets pour cet après-midi ou ce soir, samedi le 4 mai. Sinon, dites-vous que la 4e édition est déjà en branle et que le décompte est commencé pour les 2 et 3 mai 2014…
Pour ceux qui veulent se remémorer quelques-uns de ces magnifiques moments de cette soirée, Musicor a lancé récemment une toute nouvelle compilation de l’Édition 2013 de l’évènement Le Retour de nos idoles. Depuis le 16 avril 2013, il est possible de se procurer ce nouvel album. Cette année encore, la distribution québécoise et européenne est fort prometteuse.