Claude Barzotti est pour celui qui gagne car son coeur est comme beaucoup d'Italo-Belges, déchiré...
Claude Barzotti: "Je risque de devoir chanter"Je suis diable et je le reste"...
"Ce match ne me fait pas tant plaisir que ça car je suis Rital et je le reste jusque dans la peau. Le sang qui coule dans mes veines est italien", nous confie le célèbre interprète de "Je suis Rital et je le reste".
Mais je vis en Belgique et la Belgique m'a apporté beaucoup plus que l'Italie".
Son coeur, comme beaucoup d'Italo-Belges, balance donc pas mal. Même si Claude Barzotti a tout de même une préférence.
"Sincèrement, je suis pour celui qui gagne! J'aime l'Italie et j'adore la Belgique car ils sont très forts. L'Italie n'a pas perdu de matchs depuis longtemps. C'est un peu comme un chanteur... Même si on ne l'aime pas mais qu'il vend des disques, c'estqu'il est bon! Mais pour moi, les Belges sont plus forts. J'espère que ça ira jusqu'aux tirs au but!"
Vendredi , l'artiste de 67 ans regardera le match à la maison. "J'ai une piscine dehors-dedans avec écran géant. Tout prévu avec des amis. Ca sera la fête, avec barbecue. Et il rique d'y avoir du monde !".
"Pour les Italiens, ce sont d'office eux qui vont gagner. Mais ça ne marche pas comme ça. On va donc se disputer, car ce sont des sanguins. Enfin, on ne va pas se taper dessus non plus mais se chamailler quoi ! (Rires). Avant de chanter éventuellement une chanson en l'honneur de notre équipe nationale ? "Ah oui, je risque de devoir chanter "Je suis Diable et je le reste" (Rires) !"
P-Y.P.
Euro 2020 : L'Italie s'offre la Belgique et file en demies !
2 juillet 2021 23:00
L'Italie continue son sans-faute en éliminant la Belgique (2-1) grâce à des buts de Barella et Insigne. Les Azzurri affronteront l'Espagne en demi-finale.
Parce qu'elles désignent la ligne d'arrivée, les finales restent toujours dans les annales, mais la qualité des tournois se mesure, aussi, à ces matchs qui éclairent leur chemin. Il s'en dégage une odeur de chaos si spéciale. On peut la humer en Ligue des Champions, souvent, mais aussi dans le foot de sélections. C'est rassurant. Ce Belgique-Italie en était un, pour une multitude de raisons : l'opposition de styles, la croisée des destinées, le casting. Dans ce combat haletant, prenant, c'est bien l'Italie qui a eu le dernier mot.
Deux styles pour un combat épique
Il n'y a pas eu de round d'observation. Ces deux cadors avaient leur propre mode opératoire. On a vite constaté que l'Italie allait être pro-active dans son jeu et ses initiatives, face à une équipe de Belgique plus attentiste et pragmatique qu'elle ne le laisse croire, et dont la menace était incarnée par ses talents individuels. Un doute subsistait sur les participations de ses deux leaders technique : Si Hazard manquait à l'appel,De Bruyne était là. Le maître à jouer de Manchester City est un drôle de phénomène. Même avec un corps balbutiant, tout ce qui sort de ses pieds est un danger. Il aura été le principal déclencheur d'une équipe cantonnée à sa volonté de contrer, d'abord sur une sublime frappe du gauche repoussée magistralement par la main ferme de Donnarumma (22e), puis sur une passe lumineuse pour Lukaku, qui a aussi buté sur le futur gardien du PSG (26e).
Cette Italie est épatante
Que l'on ne s'y trompe pas : au-delà de ses quelques fulgurances isolées, c'est bien l'Italie qui a fait la pluie et le beau temps. Avec ses ingrédients. Un cadre collectif clair, un jeu léché, une admirable ténacité. Quelle que soit l'issue de cet Euro, il faudra se souvenir que Roberto Mancini a fait des miracles en partant d'un champ de ruines. C'est très fort. Ce qu'elle a peut-être de plus plaisant, ce sont ses paradoxes : des dépassements de fonction dans un collectif où aucune tête ne dépasse, une menace aussi latente dans la largeur que dans la profondeur. Il y a quelque chose qui se rapproche d'un foot total dans son expression. Et pour ne rien gâcher, les Azzuri ne sont pas maladroits sur coup de pied arrêté.
C'est sur une phase de ce type que leur première opportunité est venue, engendrant un but refusé de Bonucci (13e). Une première alerte assez académique avant de passer aux notes artistiques. À la demi-heure de jeu, sur un coup-franc rapidement joué par Verratti, Barella s'est joué de deux gardes du corps dans un mouchoir de poche avant de déclencher très rapidement un tir croisé qui a laissé Courtois pantois (0-1, 31e). Moins d'un quart d'heure plus tard, Insigne a fait le break d'une merveille de frappe enroulée en pleine lucarne (0-2, 44e). La virtuosité d'un enchaînement technique à dix mille ou la soudaineté d'un coup de canon : faites votre choix.
La Belgique s'est révoltée, sans succès
Dès lors, un nouveau match a commencé pour les Belges. Plus question de jouer petit bras. La bande à Mancini ne pouvait plus se cacher. Le Rennais Doku, intenable sur les premiers mètres, leur a ôté une première épine du pied en obtenant juste avant la pause un penalty sur un coup de rein face à Di Lorenzo - peno que Lukaku a transformé sans trembler (1-2, 45e+2).
Surtout, la Belgique est revenue du vestiaire sur le même tempo, avec un bloc plus haut, comme l'Italie finalement, donnant encore une autre dimension à ce match fantastique. On a alors pu constater que l'Italie sait autant souffrir que briller. Leonardo Spinazzola en est le symbole. Le très offensif latéral de la Roma, si entreprenant devant, a réalisé un sauvetage exceptionnel sur une reprise à bout portant de Lukaku (61e), avant de frôler le 3-1 à l'autre bout du pré sur un contre express (65e). Spinazzola aura été au bout de ses efforts. Touché musculairement, il est sorti à dix minutes de la fin. Peut-être les dernières de son Euro. Comme un héros.
La Nazionale a perdu une force, mais c'est par le prisme du collectif, toujours, qu'elle devait résister aux derniers assauts belges. Elle y est parvenue tant bien que mal, vaille que vaille, en fermant les espaces avec un bloc plus reculé. Les Belges ont poussé, jusqu'au bout. Une conduite de balle dangereuse de De Bruyne par ci, un slalom et un missile de Doku par là (84e)... L'Italie a plié, mais l'Italie n'a pas craqué. Elle porte désormais sa série d’invincibilité à 32 matchs en domptant, pour la première fois, un poids lourd du foot mondial. Ça donne tout de même un tout autre cachet. L'Espagne, une autre montagne, se dressera sur sa route pour continuer à rêver...
Euro : l’Italie vient à bout de l’Espagne et se qualifie pour la finale
Au bout du suspense, la Squadra Azzurra a décroché son ticket pour la finale du tournoi en battant la Roja (1-1, 4-2 tab). Retour sur la rencontre et les buts.
L'Italie est éternelle. Mise à mal par une sélection espagnole ultra-dominatrice tout au long de la rencontre, la Squadra Azzurra s’est qualifiée pour la finale de l’Euro 2020 en battant la Roja aux tirs au but (1-1, 4-2 tab). Les Italiens avaient réussi à ouvrir le score à l’heure de jeu grâce à Federico Chiesa (60e), mais les Espagnols avaient égalisé à dix minutes de la fin du temps réglementaire grâce à Alvaro Morata (80e). Incapables de se départager en prolongation, les deux équipes se sont disputé la victoire aux tirs au but. Et à ce petit jeu, c’est l’Italie qui s’est finalement imposée, bien aidée par deux pénaltys espagnols non transformés.
LE MATCH. L’Espagne piégée par l’Italie
Dans le majestueux décor de Wembley et devant 60 000 spectateurs, c’est l’Espagne qui donne le coup d’envoi de ce choc du dernier carré, après le coup de sifflet inaugural de l’arbitre allemand M. Felix Brych. Immédiatement, la Roja instaure un pressing haut. Mais la sélection de Luis Enrique est tellement portée vers l’offensive qu’elle se découvre et les Italiens en profitent, à l’instar de Nicolò Barella qui trouve le montant d’Unai Simón (4e). Première alerte.
Si l’Espagne monopolise le cuir dans les premières minutes (75 % de possession au quart d’heure de jeu) et se projette intelligemment vers l’avant, les joueurs ibériques butent sur une défense italienne bien organisée. Pourtant, la Roja va se procurer la plus grosse opportunité de ce début de match. Pedri trouve Mikel Oyarzabal au cœur de la défense italienne dans un espace très réduit. Si le timing est parfait, le contrôle de l’attaquant espagnol est manqué. Le ballon lui reste dans les pieds et permet à la Squadra Azzurra de se dégager (13e). Il était tout seul !
Certes, les Italiens ne voient pas beaucoup le cuir, mais ils se révèlent très dangereux quand ils l’ont. Sur un joli une-deux entre Emerson et Lorenzo Insigne, le latéral gauche de l’Italie file vers le but. Unai Simón sort alors de ses cages jusqu’au coin de sa surface pour intervenir. Sans succès. Emerson décale Ciro Immobile qui, gêné par deux défenseurs espagnols, ne peut tirer dans le but vide. Il sert Nicolò Barella qui se fait reprendre in extremis (21e). Gros coup de chaud dans la défense espagnole.
Dans les instants qui suivent, Dani Olmo va s’offrir la première frappe cadrée de ce match. Servi par Mikel Oyarzabal, l’attaquant espagnol enchaîne deux tirs consécutifs. Le premier, dévié par Leonardo Bonucci, le second, paré par Gianluigi Donnarumma (25e). Et à la demi-heure de jeu, la possession reste ibérique (70 %) tandis que les Italiens n’ont pas déclenché la moindre frappe.
Si en fin de première période, Mikel Oyarzabal s’essaye après un superbe mouvement collectif (40e), l’attaquant espagnol ne trouve pas le cadre. Et, sans parvenir à faire la différence dans cette rencontre, la Roja se fait de belles frayeurs. Servi sur une superbe transversale, Lorenzo Insigne percute côté gauche avant de donner au dernier moment le cuir à Emerson qui frappe dans l’angle. La frappe est légèrement touchée par Unai Simón et repoussée par la barre transversale (45e). L’Espagne était toute proche de la douche froide. À la pause, rien n’est joué (0-0).
Au retour des vestiaires, aucun changement n’est à signaler. Mais le rythme de cette demi-finale monte d’un cran en seconde période et les occasions se multiplient, à l’instar des frappes espagnoles de Sergio Busquets (52e) et Mikel Oyarzabal (58e) ou de la réponse italienne de Federico Chiesa (53e). Et contre le cours du jeu, c’est la Squadra Azzurra qui va prendre les devants contre une sélection espagnole dominatrice mais stérile. Sur une contre-attaque éclair initiée par Gianluigi Donnarumma, Federico Chiesa est à la finition à l’entrée de la surface espagnole. L’Italien dribble Éric Garcia avant d’ouvrir parfaitement son pied pour enrouler une frappe imparable (60e, 1-0). La Squadra Azzurra punit la Roja !
Dans la foulée de l’ouverture du score, deux changements sont opérés. Ciro Immobile cède sa place à Domenico Berardi côté italien (61e), tandis qu’Alvaro Morata remplace Ferran Torres côté espagnol (62e). Surprise par ce but encaissé, la Roja redouble d’efforts pour trouver le chemin des filets. Alors que Koke avait réussi une magnifique passe lobée par-dessus la défense transalpine, Mikel Oyarzabal se présente seul face à Gianluigi Donnarumma, mais ne peut reprendre le ballon de la tête (65e). C’était une balle d’égalisation. Pourtant, à force de s’exposer, l’Espagne se met en danger. Parti en contre-attaque, Federico Chiesa se défait du marquage espagnol avant de servir Domenico Berardi dans le dos de la défense ibérique. Le nouvel entrant tente sa chance dans un angle fermé mais Unai Simón ferme bien ses jambes et Aymeric Laporte repousse le danger (68e).
Mais alors que Federico Chiesa pensait quelques minutes plus tard signer un doublé et faire le break (79e), c’est la défense italienne qui va finir par se faire transpercer plein axe. Alvaro Morata initie la remontée du ballon avant de servir Dani Olmo qui lui rend en première intention. L’arrière-garde transalpine est aux abois. L’attaquant de la Juventus Turin, à peine entré en jeu, se retrouve alors seul face à Gianluigi Donnarumma et le crucifie d’un plat du pied parfait (80e, 1-1). La demi-finale est complètement relancée !
Dans les derniers instants, la Roja pousse pour prendre les devants, mais ne parvient pas à trouver la faille. Malgré trois minutes de temps additionnel, aucune des deux équipes ne parvient à faire la différence et M. Felix Brych siffle la fin du temps réglementaire. Les deux équipes se départageront donc en prolongation.
Pour sa troisième prolongation consécutive dans cet Euro 2020, la Roja donne le coup d’envoi de la première mi-temps. Les vingt-deux acteurs apparaissent usés physiquement, surtout les Italiens, et cela se fait ressentir dans le rythme depuis la reprise. Les Espagnols réussissent toutefois à se procurer une grosse occasion sur coup de pied arrêté. Malicieusement tiré par Dani Olmo – intenable –, le coup franc est cadré et manque de surprendre Gianluigi Donnarumma. Sur un second ballon, Alvaro Morata tente sa chance mais est bloqué par la défense, qui réussit à se dégager tant bien que mal (98e). En seconde période, le jeu devient haché. Les corps sont éreintés et les crampes s’enchaînent. Si l’Italie pense faire la différence grâce à un but signé Domenico Berardi, l’ailier de Sassuolo est logiquement signalé hors-jeu (111e) et le score demeure inchangé. Le sort des deux équipes se disputera aux tirs au but.
Pour la séance des tirs au but, Manuel Locatelli est le premier à se présenter face à Unai Simon. L’Italien tire à ras de terre, mais le portier espagnol s’interpose. Puis vient le tour de Dani Olmo qui tire complètement au-dessus du cadre. En puissance, Andrea Belotti transforme le premier pénalty, tandis que Gerard Moreno égalise. Leonardo Bonucci signe alors un contre-pied parfait, tout comme Thiago Alcantara. À son tour, Federico Bernardeschi ne tremble pas. Mais Alvaro Morata bute sur Gianluigi Donnarumma. Dernier tireur, Jorginho trompe facilement Unai Simón et propulse l’Italie en finale. La Squadra Azzurra exulte et affrontera dimanche le vainqueur de l’autre demi-finale entre l’Angleterre et le Danemark. C'est l'Angleterre qui remporte le match...