par Vanbever Charlotte DH.be Magazine TV du 21 décembre 2013
Claude Barzotti va mieux. Et a tenu à le dire, sans crier victoire pour autant.
Son combat face à l’alcoolisme n’est pas fini. Mais prend le droit chemin de la guérison.
"Quand ils sont venus à l’époque tourner chez moi l’émission des Orages de la vie, j’étais dans un état lamentable. J’allais très mal.
Maintenant, je suis guéri de tout ça. La page n’est jamais complètement tournée, mais ça fait 9 mois que je ne touche plus une goutte d’alcool."
Le chanteur est donc de retour aux côtés de Stéphane Pauwels. "Il est devenu un ami.
Il me faisait rire, je l’aimais pour sa grande gueule en télé, parce qu’il osait dire les choses ! Quand il est arrivé chez moi, il m’a embrassé, a chanté mes chansons. Et m’a mis à l’aise. C’était le bonheur !
" Au plus bas, le chanteur avait alors accepté de raconter sa maladie, "parce que j’en avais ras-le-bol de mentir. On est déjà très con quand on ne boit pas, mais quand on boit, c’est encore pire ! Je commençais à rater beaucoup de dates de spectacles et je mentais pour m’excuser.
Un jour, je me suis dit que j’allais dire la vérité.
Y’a pas de mal, c’est une maladie. Je suis d’autant plus content d’être là, sur le plateau aujourd’hui en me sentant bien." Claude Barzotti (à qui une surprise est réservée ce mardi soir autour du dîner des Orages) est encore étonné de tous les témoignages d’affection qu’il a reçus de la part du public : "Les gens me disent : on t’aimait beaucoup mais depuis que tu en as parlé, on t’aime encore plus ! Et ça, ça m’a aidé aussi." Le Rital à la voix rauque a longtemps essayé de vaincre sa maladie, l’alcoolisme. En vain.
"Je ne vais pas dire que les cures de désintoxication ne servent à rien, mais à moi, ça ne m’a rien apporté. J’en ai fait 13, un peu partout ! En sortant d’une cure en Suisse, le soir même, j’étais à peine chez moi que j’avais déjà en main une bouteille de whisky." Il lui a fallu attendre le déclic. "Je me souviens du 1er mars, j’ai été contrôlé sur la route par la police avec un taux d’alcoolémie très élevé.
J’étais gêné face aux gendarmes qui m’ont ramené chez moi. J’aurais pu tuer quelqu’un ! Ça faisait 20 ans que je buvais…" heureux Claude nous assure qu’aujourd’hui, il est prêt à continuer sur cette voie qu’il s’est tracé. Qu’il est bien dans sa tête. Et, paradoxalement, nous confie qu’il n’a "jamais aimé l’alcool". Son premier verre, c’était à une soirée en France, pour la remise d’un disque de platine.
"J’étais très timide, c’était maladif. Un plateau est passé. Il y avait de l’eau, du jus d’orange, du champagne et, je me souviens, un ou 2 verres de whisky. J’ai pris un verre et je me suis senti bien pour affronter les autres. Je me suis dit : il suffit donc de boire un whisky ! Après, ça a été l’escalade." Le chanteur regrette d’avoir perdu du temps dans l’alcool.
"Je ne faisais plus rien de bon. Je passais ma vie à boire…
Alors que maintenant, c’est idiot à dire, mais la première chose que je fais le matin, c’est mon lit. Ça me rend heureux !" nous confie-t-il, un peu gêné mais le sourire aux lèvres. "J’ai eu beaucoup de chance quand même car j’ai pu continuer sur scène dans cet état. Jusqu’à ce que je devienne de moins en moins crédible."
La suite, professionnellement, s’annonce rose : "2014 sera déjà une très bonne année: je recommencerai une tournée en France. J’irai au Liban, au Canada. Et je veux être prêt pour la Belgique aussi !"
