Barzotti, l’ami du Grand Jojo: « Il n’a jamais compris qu’il était une vedette »
Ecoutez l'interview Radio sur RTL Info (ci-dessous)
Le chanteur de « Madame » et du « Rital » et le Grand Jojo se connaissaient depuis… 48 ans. « C’était un vrai ami !, nous confie Claude Barzotti, la voix serrée. Je suis très triste. Je l’aimais vraiment. »
Claude, que ressentez-vous ?
Je suis très triste. Je l’ai encore vu il y a 15 jours. Il souriait. Je l’ai encore eu samedi au téléphone mais j’ai compris que quelque chose n’allait pas, il parlait très mal… Mais je ne m’attendais pas à apprendre sa mort. Je suis vraiment triste.
Comment s’est déroulée cette dernière rencontre ?
Il était bien, il était chez lui, dans son lit, mais ça allait. On était contents de se voir.
Vous étiez de grands amis…
On se connaît depuis 48 ans.
Comment vous êtes-vous rencontrés ?
Je suis arrivé comme chanteur chez Vogue en 1973. On s’est connu. Et puis, j’ai été directeur artistique pendant 8 ans chez Vogue. Je faisais ses pochettes de disques. On se voyait souvent… On s’aimait beaucoup. Il aimait ce que je faisais et j’aimais ce qu’il faisait. Je suis très triste. Je vais téléphoner à sa femme pour aller le voir. C’était un vrai ami ! (Sa voix ne serre.) Il n’a jamais compris qu’il était une vedette. Il en a vendu des disques en Belgique, à la pelle. Il a même fait un tube en France avec « Chef, un p’tit verre, on a soif ».
Un moment d’amitié vous revient-il immédiatement à la mémoire ?
Ses 75 ans. Il avait organisé une fête. J’ai chanté pour lui. Il y avait Lou, Enzo Scifo… On était tous habillés en blanc.
Jean va vous manquer ?
Oui parce que je l’aimais vraiment, il y avait beaucoup d’amitié entre nous. C’est cette pandémie qui l’a tué. Avant la pandémie, à 83 ans, il allait encore faire une heure de nage tous les jours. J’étais jaloux de voir quelqu’un de plus âgé que moi en faire autant. (Il sourit.)
NICOLAS DEWAELHEYNS