Ouest-France / Pays de la Loire / Challans / Archives du mardi 07-08-2012
« La scène, c'est la cerise sur le gâteau » Challans
Claude Barzotti se produira ce vendredi, à 20 h 30, salle Louis-Claude Roux. Le chanteur italo-belge, aux trente ans de carrière, continue d'aller à la rencontre de son public, avec une motivation intacte.
Entretien
Pourquoi avez-vous choisi de vous produire à Challans ?
Je n'ai pas vraiment choisi, ce sont les directeurs de salles qui programment les spectacles. Ceux de Challans ont appelé mes producteurs, il se trouvait que j'étais libre à la date prévue, donc j'ai accepté. C'est un endroit où je ne passe pas souvent et que je connais peu. Mais je ne doute pas que le public sera chaleureux.
Vous donnerez un concert en « semi-live ». Que signifie cette appellation ?
Ma prestation sera carrément en live, pour un concert d'une heure et quart environ. Mais l'organisation d'un concert est très lourde. Cette fois, je me déplace avec un pianiste, et une choriste qui chantera en direct également. Pour le reste en revanche, violons ou batteries par exemple, nous utiliserons des bandes déjà enregistrées.
Vous avez sorti un album en 2011, mais le public demande surtout les chansons qui ont fait votre gloire. N'est-ce pas frustrant ?
Non, il n'y a pas de frustration, il faut faire avec. Je suis obligé de chanter des chansons comme Madame, Le Rital ou Je ne t'écrirai plus. Même si Le Rital n'est pas ma chanson préférée, elle reste la plus demandée. Mais je chanterai quand même deux ou trois nouveaux titres pendant le concert.
Connaissez-vous Santo Barracato, qui assurera votre première partie ?
Oui, c'est un très bon chanteur, qui s'est déjà produit plusieurs fois lors de mes premières parties. Il est le frère de Frédéric François (N.D.L.R. : de son vrai nom, Francesco Barracato), et il chante vraiment très bien.
Vous avez participé ces dernières années à la tournée Âge tendre et tête de bois. Repartirez-vous pour l'édition 2012 ?
Non, ils me l'ont proposé, mais je n'ai pas accepté. Je préfère continuer avec des spectacles seul. Cela a été une expérience de trois ans, dans une ambiance familiale, très sympathique. L'orchestre et la sono étaient de très bonne qualité. Mais c'est fini pour moi, j'ai tourné la page.
Comment trouvez-vous encore la motivation de continuer, après 30 ans de carrière ?
La motivation, je la trouve sans problème. J'aime tout dans la chanson, l'écriture, le studio. Mais la scène, c'est la cerise sur le gâteau, j'adore ça. Quand vous commencez une phrase, et que ce sont les spectateurs qui la terminent car ils la connaissent par coeur, c'est extraordinaire.
Sur votre dernier album, Une autre vie, vous abordez vos problèmes avec l'alcool. En êtes-vous définitivement sorti ?
C'était très dur, j'ai fait beaucoup de cures, mais j'ai réussi à m'en tirer. Comme je le chante, « je reviens d'un long voyage, j'ai jeté mes bouteilles à la mer ». C'est du vécu. On n'est jamais guéri, mais je ne touche plus une goutte d'alcool. Et je serai en pleine forme pour le concert de vendredi.
Recueilli par Rémy CHIDAINE.