Âge tendre et têtes de bois : un dernier triomphe troyen pour les idoles de la chanson
le 10/01/2014 Par
Troyes - La tournée « Âge tendre » a fait étape hier pour la cinquième fois à Troyes, au Cube, où 6 000 personnes ont applaudi leurs vedettes préférées.
Le temps n’y change rien. Les chanteurs des années 60 à 80 ont toujours la cote. Année après année, les Aubois demeurent fidèles aux idoles de leur jeunesse. Hier, pour les deux séances d’Âge tendre et Têtes de bois, ils étaient au total 6 000 à être venus applaudir un plateau de choix, le dernier puisque la tournée s’arrête en 2014. Du coup, les organisateurs ont mis « les petits plats dans les grands», comme l’a souligné Julien Lepers, Monsieur Loyal de cette 8e saison.
Vilard, Valéry, Dave
C’est à Hervé Vilard qu’est revenu l’honneur de lancer le show. Flamboyant, l’écharpe façon Delon, « fier d’être un chanteur populaire », il a emmené le public, d’une moyenne d’âge de 65 ans, de Venise (pour l’éternité) à Capri (c’est fini ) avec son éternel brio, sa puissance vocale quasi intacte, terminant par un « Dieu vous garde ! » Lui a succédé sur la scène du Cube la mascotte d’« Âge tendre », le bondissant Michel Orso, Corse impayable avec ses « Quel public ! » et ses « Je t’aime ! ». « Quel tonus (à 77 ans) ! », a-t-on envie d’ajouter.
Petit bémol ensuite avec l’annonce de l’absence de Michèle Torr pour cause de « refroidissement ». Bon camarade, le « Rital » Claude Barzotti l’a remplacée au pied levé, lui qui est de la « famille ». Changement d’ambiance juste après avec une Annie Cordy peut-être ralentie mais toujours aussi pétillante de fantaisie. Sa reprise de Cho ka ka o a un moment fait oublier la version détournée du sulfureux Dieudonné avant qu’en Bonne du curé elle n’invite la salle à chanter avec elle. « Profitez-en (de la vie) ! », a-t-elle conclu.
Avec les prestations de François Valéry puis Dave, respectivement « invité exceptionnel » et « invité d’honneur », le show, avec orchestre, danseuses et choristes, s’est poursuivi dans un crescendo seventies parfaitement enthousiasmant. Avec le premier, Marie (elle) danse toujours avec le rythme dans la peau ; et avec le second, le plaisir est le même d’aller Du côté de chez Swann avant de reprendre Vanina avec lui entre deux blagues fortes en dérision.
Après l’entracte, Monty, le Grand Orchestre du Splendid, Gigliola Cinquetti et encore Herbert Léonard ont pris la relève, et la magie s’est prolongée très tard…
Age tendre et têtes de bois en concert à Troyes par lest-eclair